Naissance du "meilleur" cocktail

Dès la fin de la Prohibition, en 1933, Ernest Beaumont Gantt ouvre à Los Angeles son bar Don's Beachcomber Café. Les clients, dont de nombreuses stars de l’époque, viennent y boire des cocktails surjouant le registre de l’exotisme - à base de rhums et de jus de fruits - aux noms aussi insolites qu’envoûtants : ZombieCobra's Fang, ou Three Dots and a Dash. Les cocktails Tiki étaient nés !

C'est en 1938 que Victor Bergeron change le nom de son bar à Oakland pour Trader Vic's - adoptant par la même occasion son nouveau surnom "Trader Vic" - en raison de sa pratique du troc pour obtenir des objets décoratifs éphémères destinés à son nouveau concept à thème insulaire, entièrement inspiré par sa visite chez Don the Beachcomber.

Le Mai Tai, quant à lui, est venu plus tard. En effet, Trader Vic a toujours déclaré avoir conçu ce drink un soir de 1944, lorsqu'un couple d'amis tahitiens, les Guild, était venu lui rendre visite. A l’époque, en pleine réflexion sur la nécessité de créer de nouvelles recettes tropicales inspirées de la simplicité des grands classiques du bar, Trader Vic prépara à ses invités un mélange de rhum jamaïcain 100% pot still (comme l'étaient tous les rhums jamaïcains à cette époque), jus de citron vert, curaçao, sirop d’orgeat et sirop de sucre "rock candy". Dès la première gorgée, la réaction fut immédiate, et Carrie Guild s’exclama en tahitien "Maita’i roa !" ("hors du commun, le meilleur !" en français) donnant, par la même occasion, son nom au cocktail.

En 1953, Trader Vic fut engagé pour créer le menu de deux hôtels sur la plage de Waikiki, à Hawaï. Cette destination connaissait un véritable essor à l’époque, jusqu’à devenir un authentique phénomène à l’orée des "Sixties" - comme en témoigne le film Blue Hawaï avec Elvis Presley. Rapidement, le Mai Tai fit sensation dans l’île, au point qu’un journaliste écrivit que ce cocktail constituait "le principal attrait pour les touristes" ! Avec le grand succès du Mai Tai, tous les bars d’Hawaï commencèrent à servir ce drink pour répondre aux attentes des touristes, lesquels firent la publicité de la recette jusqu’au continent américain, faisant du Mai Tai le cocktail tropical le plus populaire aux États-Unis pendant plus d’une décennie.

Alors même que le Mai Tai allait commencer à amorcer un déclin - en raison même de son succès et de trop grandes variations, parfois de piètre qualité – Ernest Beaumont Gantt, qui avait légalement changé de nom pour celui de Donn Beach, et Trader Vic réglèrent à l’amiable le contentieux qui les opposait quant à la paternité de la recette du fameux cocktail. Victor Bergeron fut officiellement reconnu, en 1970, comme l’unique inventeur du Mai Tai.

La postérité rendra, toutefois, justice à cette délicieuse boisson, grâce au renouveau de la scène cocktail au début des années 2000 et aux recherches précieuses de Jeff "Beachbum" Berry (avec des livres comme Sippin' Safari ou Intoxica !) ; la relation conflictuelle entre les deux icônes californiennes d’un mouvement naissant autour des cocktails ayant largement contribué au secret des recettes. Ainsi, le Mai Tai retrouvait la considération qu’il méritait.

Planteray Xaymaca Special Dry Rum & Ferrand Dry Curaçao, ingrédients clés d’un parfait Mai Tai

Pour faire honneur à la recette créée par Trader Vic et magnifier votre Mai Tai, il importe de porter une attention particulière à la qualité des ingrédients. Le rhum joue, en premier lieu, un rôle central. Notre Planteray Xaymaca Special Dry Rum redonne vie aux rhums 100% pot still typiques du style jamaïcain du XIXe siècle, avec une expression aux saveurs florales et fruitées dévoilant le légendaire "Rum Funk" traditionnel. Cet assemblage de rhums, distillés dans les alambics pot still John Dore de Long Pond et le Vendome de Clarendon, sera la base idéale pour votre cocktail.

Lorsque l’on évoque le Mai Tai, la liqueur d’orange n’est pas toujours un ingrédient suffisamment mis en valeur. Pourtant, il s’agit d’une saveur essentielle à l’équilibre de la recette de Trader Vic. Avec ses délicieuses notes d’oranges amères obtenues grâce à la technique de la "triple infusion", Ferrand Dry Curaçao – fruit de longs mois de recherche entre notre fondateur Alexandre Gabriel et David Wondrich – fera briller toutes les aromatiques du plus fameux des "tropical drinks".

Ainsi, nul doute qu’en dégustant votre prochain cocktail - dont nous vous livrons ici la recette idéale - vous proclamerez, vous aussi : "Maita’i roa !" - "Hors du commun - le meilleur !".

Xaymaca Mai Tai :

Ingrédients :

  • Planteray Xaymaca Special Dry Rum : 60 ml
  • Ferrand Dry Curaçao : 15 ml
  • Jus de citron vert fraîchement pressé: : 22,5 ml
  • Sirop d’orgeat : 10 ml
  • Sirop de sucre : 7,5 ml

Méthode :

  • Dans un shaker, ajouter de la glace et tous les ingrédients
  • Agiter vigoureusement l'ensemble, en ayant ajouté la coque d'un demi citron vert
  • Filtrer et servir dans un verre Double Old-fashioned empli de glace pilée, avec la moitié du citron vert (face arrondie vers le haut) ayant servi pour en extraire le jus et de beaux brins de menthe, de manière à figurer un arbre sur une petite île isolée en décoration